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Le disque de Nicoletta que tout le monde attendait…. Le puissant blues de sa voix a si peu d’équivalent dans le paysage français que Ray Charles voulait faire d’elle une noire-américaine. Son goût pour le gospel, ses nombreux récitals dans les églises, réclamaient un disque qui mettrait à nu son tempérament de chanteuse soul et le porterait haut. Très haut. « Je me suis sentie irrésistiblement attirée par la qualité dépouillée des arrangements » dit-elle. « Par la pureté des émotions. Mais aussi par la chance de pouvoir travailler sans filet. On a beau avoir accompli un long chemin, on n’est jamais sûr de soi. Je me suis parfois surprise moi-même en retrouvant ces chansons… ». Sur « Où es-tu passé mon Saint-Germain-des-Prés » et « La solitude ça n’existe pas », elle dialogue avec la merveilleuse trompette d’Erik Truffaz. Son complice de longue date, son vieil ami, Jean-Jacques Genevard l’accompagne avec grâce. « Pour la dernière fois » dit-elle avec émotion. Le pianiste a disparu quelques semaines après les enregistrements. Et c’est avec la coloration blues du piano de Johan Dalgaard qu’elle explore à nouveau son gospel à elle – « Mamy Blue », « Il est mort le soleil » (en duo avec Marina Kaye) - et qu’elle découvre l’enchantement de nouveaux couplets écrits sur mesure par Carla Bruni « Mon Jésus-Christ ». « Frissons » dit-elle….Comme si c’était la première fois.